1945-1950
Avec le premier vol Swissair outre-Atlantique, il rend visite à Hayter à New York.
A Paris, il se lie d'amitié avec Albert Flocon, l'inventeur de la perspective curviligne. Avec le groupe
de graveurs "Graphies", un ouvrage intitulé "A la gloire de la main", qui célèbre le travail de l'artisan, voit le jour. Bachelard en rédige la préface. Yersin lui offrira une de ses gravures.
En 1949, il rencontre la photographe Henriette Grindat. Sa vie est totalement bouleversée
- C'est l'amour fou.
1950-1960 Il s'extasie dans une peinture à l'avant-garde. C'est une explosion de couleurs et de matières,
le
contre-pied de la gravure minutieuse du timbre. Les commandes de timbre se sont taries ; il grave
des cadrans de montres. C'est une lutte sempiternelle pour subvenir aux besoins de cette "chienne
de matérielle" comme il dit.
1960-1972
Il enseigne la taille-douce à l'école des Beaux-Arts de Lausanne. En même temps que ses étudiants,
il apprend la lithographie. Après des années de recherche, il réussit avec le peintre Pietro Sarto à imprimer ses planches en couleurs. En 1963, avec Francis Ponge et Henriette Grindat, la plaquette-estampe qui mélange l'écriture, le dessin et la photographie propose trois vues sur la matière:
"A la rêveuse matière".
Après vingt ans de vie à deux, il épouse la photographe lausannoise le 26 janvier 1970.
1972-1984
Grâce à la couleur qui plaît aux amateurs d'art, il reçoit un début de reconnaissance régionale.
Enfin, ses gravures se vendent, ce qui lui permet de vivre de ses créations. On assiste à un retour progressif du figuratif, essentiellement du paysage et dans les dernières années de sa vie, à un
retour presque exclusif du dessin.